​Rencontre  par  Lili  ThErence      (publiEe  le  20/02/14)

​Il suffit d'être dans l'amour

Pour parler d'"Il suffit d'être", il suffit de parler de son créateur, Raoul.
Profondément engagé dans une démarche personnelle de quête de sens, il propose aujourd'hui de partager, le temps d'une rencontre, ou un peu plus, une façon nouvelle et différente de voir les choses. En se détachant de toutes les disciplines qu'il a étudiées et de toute religion, quelle qu'elle soit, il vous convie à un voyage passionnant : celui qui mène à la conscience de soi.

Rencontre

Assis sur le balcon de son appartement de Lausanne, Raoul regarde le soleil se coucher sur le lac Léman. Nous ne parlons pas mais nous savons que nous voyons la même chose : les reflets orangés sur l'eau, les maisons aux façades rosées sur l'autre rive, cet oiseau qui tente de rattraper son groupe... Nous sommes là, dans le silence, un léger sourire aux lèvres. Présents dans l'instant.
Raoul n'est pas un gourou, n'a pas de message à délivrer et ne se réclame d'aucune chapelle. C'est un homme en recherche dont le chemin va peut-être croiser le vôtre si vous lisez ces lignes.

Des études de géologie à l'approche de l'alignement, de la psychanalyse à la méditation... De l'Indonésie au Kamchatka, avec des escales au Canada, en Colombie ou sur l'Ile de Pâques... La vie de Raoul est un grand voyage qui se poursuit aujourd'hui au travers d'"Il suffit d'être". De retour d'un tour du monde de deux ans, "ma plus grande formation", Raoul vous invite à le suivre dans un accompagnement mutuel, au coeur d'une rencontre. "Se rencontrer, c'est être ensemble dans l'instant présent. C'est l'ici et maintenant qui fait sens." Et qui donne du sens. Certains trouvent ce sens dans leur épanouissement professionnel, en fondant une famille... D'autres ont construit ces choses, mais le sens leur échappe encore. Ils sont en recherche. Leur recherche vient à la rencontre de celle de Raoul.
​

faire tomber des resistances

​"Trouver du sens ne veut pas forcément dire comprendre. Au contraire, vivre l'instant, c'est accepter de ne pas comprendre. C'est ne pas résister à l'évidence du moment, ne pas avoir d'attentes. Il n'y a que l'instant présent qui soit créateur, c'est la seule chose que nous possédons réellement. Tout le reste n'existe pas."

"Il suffit d'être", c'est accueillir le moment au plus profond de soi et aller là où il nous mène. Une histoire de lâcher prise, et un peu plus que ça. Il ne s'agit pas d'être dans le déni ou de réfléchir en termes de fatalité. On peut décider de passer un bon moment, de prendre les évènements, heureux ou plus difficiles, simplement pour ce qu'ils sont et se dire que tout ce qui arrive est utile. Accepter de ne pas avoir de prise sur les évènements mais apprendre à avoir une prise sur la façon dont nous les vivons, pour les vivre de la meilleure façon qui soit. Nous avons pour habitude de percevoir les évènements d'une certaine façon car nous sommes conditionnés en ce sens, par l'éducation, par la pression sociétale... Et s'il suffisait de les voir autrement, en changeant simplement de point de vue, en mettant de la distance entre soi et son drame?
​
Au décès de son père, Raoul avait 19 ans. Il n'a été capable de pleurer que plusieurs années après. "Ma façon à moi de gérer cette perte a sans doute été d'apprendre comment vivre avec." Ce triste évènement a permis à Raoul de dessiner les contours de sa recherche d'absolu, dont il a fait sa vie, dont il fait aujourd'hui son métier. "Cet état de détachement n'est pas pour autant un refus des émotions. L'idée est de laisser les émotions passer à travers soi au lieu de s'accrocher à elles."
​

m'apprendre moi

Atteindre cet état de détachement, aller dans cet espace en soi où plus rien n'est grave, cela demande un entrainement de tous les jours. Mais cette approche méditative de l'instant est une grande source de joie puisque c'est s'offrir la possibilité de créer l'instant que l'on souhaite vivre. Un art. Et un art de vivre.
​
Ce qui compte, ce n'est pas ce que vous voulez faire avec Raoul. Prendre un café, vous balader en forêt, nager... Peu importe. Ce qui compte, c'est l'état interne dans lequel vous serez au moment où vous ferez ces choses. "Je travaille avec les gens d'égal à égal. Je les apprends pour qu'ils m'apprennent moi." Raoul vous propose sa présence pour que vous trouviez ensemble la vôtre. Il ne vous donne pas le chemin, il vous aide à explorer la conscience de soi qui vous rend capable de choisir votre chemin.

Impossible de parler de Raoul sans évoquer Ty, celui qui est devenu son mari et puis son ex-mari. Une rencontre sur un paquebot en plein océan, qui n'a été possible que parce qu'elle concernait deux êtres pleinement présents à cet instant. "C'est la relation qui m'a le plus aidé : parce que nous partageons cet intérêt commun qui la transcende et qui nous permet d'être connectés. D'être dans l'amour, sans conditions." Parce que finalement, ne s'agit-il pas toujours, à chaque instant, dans l'instant, de ça et d'uniquement de ça? D'amour?